[Mondiaux MPS] Weymouth 23-30 juin 2012

congrats gilou belle perf today thumbsup;

Merci,

Reste plus ska ske les baulois m'encouragent et les carnacois encouragent Emilien et tout le monde sera content.

Et les toulousains, faut pas les oublier !

On a un peu retrouvé des couleurs, me concernant une vitesse toujours bof au près mais pas de dessalage sur la 1e manche, un dessalage sur la seconde pour le seul empannage où je n'avais pas le spi, comme quoi...

Gilles a relevé au GPS 18nds sous spi (et d'après les relevés ça ne descendait pas sous 15 noeuds !)

Demain l'heure de départ est avancé à 10h, le comité est motivé : ils espèrent faire 4 manches. La météo dit 20-25 noeuds. Je ne garantis pas l'état de fraîcheur à la sortie...

Emilien wrote: Et les toulousains, faut pas les oublier !

Bien qu'aucun MPS ne squatte nos parkings, les voileux du coin vous suivent avec attention

[img size=600x361] www.kinenveux.fr/download/MPSgogo.jpg [/img]

LarDon wrote: Merci,

Reste plus ska ske les baulois m'encouragent et les carnacois encouragent Emilien et tout le monde sera content.

Dit donc Gilles : 62,40,29,21,18 ... çà c'est de la progression thumbsup;
Normalement d'après mes calculs tu claques la manche R8

Pour Noël on va se cotiser pour t'offrir un recueil de fables :


Forza Francia ,
Allez les petits



thumbsup; thumbsup; thumbsup;

A priori deux manches dans du vent et du soleil pour clore ce championnat. Pas encore les résultats mais il semble d'après le blog que Stenhouse ne soit pas champion du monde.

www.sailracer.us/eventsites/results_main...es&templ=107090_full

Les résultats définitifs !

Bon maintenant, on attend des détails, des analyses, des retours etc sur les vainqueurs, le plan d'eau, la bière etc.

16 anglais sur les 20 1eres places !

C clair vivement un ptit compte rendu thumbsup;

En tout cas Gilles resultats World conforme au preworld thumbsup;

Marrant le vainqueur, a le même nom que le dernier 105eme
Belle série en tout cas, belle vitalité

y'a un bug dans l'affichage le pre world est le world moins la dernière journée ;evil;

anonyme wrote: y'a un bug dans l'affichage le pre world est le world moins la dernière journée ;evil;

Bon ben je revendique le titre de "boulet du jour" ;rolleyes;

Rémi P wrote:
Marrant le vainqueur, a le même nom que le dernier 105eme
Belle série en tout cas, belle vitalité

Et le 17ème a le même nom que le 2ème, normal c'est sa femme. Comme quoi faire courir tout le monde ensemble n'est pas toujours un hérésie.

Bravo madame.

La hiérarchie franchouille est respectée...mais si j'y avais été zoriez vu ce que zoriez vu.

sympa cette photo:



www.photoskiff.com/sailing/weymouth12/

• Ambiance classe
La classe mustoskiff est fidèle à elle-même : composée de britishs et de distingués européens, et enfin de quelques troubles fêtes Australiens. Paul Manning et Rick Perkins en organisateurs (ils n’ont pas navigué), accompagnés par Iver Ahlmann, qui en tant que président de la classe internationale, a amené le sponsor principal ACO par l’entremise de son père, constituaient une équipe de commanditaires solide et omniprésente sur tous les fronts de l’évènement. On peut aussi citer des très bons vieux de la vieille présents depuis longtemps dans la classe (famille Stenhouse, famille Oswald, famille Chapman, famille Anderson), on peut citer également le groupe Benelux-Suisse, solidifié par les eurocups dont celle du Lac du Der, et enfin ne pas oublier Yaroslav Petrov, 4400 km aller, idem pour le retour vers la Russie.
6 jours d’évènement, 4 jours de régate, autant de petits plats, un soir d’assemblée de classe, un soir de quizz technique, un soir de gala de charité,…. Un programme solide quoi. Malgré l’impossibilité à tous être logés dans des endroits proches, il y avait vraiment des temps d’échanges bien sympathiques.
• Ambiance à terre parking
Le site du WPNSA est juste impressionnant. La presqu’ile de Portland s’apparente à celle de Quiberon, si ce n’est que c’est une colline qui culmine à 60 mètres. Mais au-delà de ce roc, c’est les installations du club qui marquent les esprits : un terre-plein énorme pouvant accueillir sans problème les remorques de route et les bateaux d’un mondial mustoskiff à 110 bateaux sans se dégarnir des multiples séries olympiques en entrainements quotidiens. Une double mise à l’eau de 50 mètres de large chacune borde le parking, avec des points d’eau tous les 30 mètres. On compte aussi des anneaux au sol pour chaque bateau ! Des baffles diffusent les annonces speaker en tout lieu, interne comme externe. Une école de windsurf du coté flat water, une école de voile ( 99% de dériveur, on compte seulement un dart16) juste à côté complètent le dispositif voile légère. Je ne parle pas de la zone d’activité et de la marina attenante.
L’ambiance à terre qui en découle respire l’efficacité. Bien entendu, la proximité immédiate avec les différentes équipes olympiques en entrainement rajoute une couche à cette image. A côté de la MPS team France, il y avait les 49er CAN, USA,IRL,GBR à gauche, les planchistes italiennes devant, les 470 néerlandaises ( qui se changeaient dans le camion ) un peu plus loin sur la droite, les finns et lasers GBR en tout genre près des vestiaires. Chaque jour on voit passer sur remorque les skud et elliot en route pour la grue de mise à l’eau, et sur l’eau, on croise également des grappes de coureurs et zodiacs qui ont préféré une autre mise à l’eau.
Bref, tout respire l’application dans l’action, jusqu’à l’initiation à la pagaie, réalisée dans le port dans des yolettes, animées par des animateurs pas encore aphones, et sur un style fort militaire : « Are you ready ? We are BORN ready ! »
L’ambiance, c’est donc celle d’un endroit où tout est mis en place et tout est rassemblé dans une logique de qualité. En ce lieu sont rassemblés des publics aux projets différents mais toujours orientés vers la qualité, quel que soit leur niveau de pratique. Le turn-over est important mais l’espace est partagé sans querelle : le site est enrobé de grillages et le matériel est laissé à même le sol, ou dans les bateaux, sans aucun cadenas.
• Site de nav
La compétition devait se tenir à l’extérieur des digues, dans le fond de la baie. Selon la direction du vent et des vagues, ça peut alors devenir un vrai champ de mine. Le vent étant de sud-ouest toute la semaine, ça ne servait à rien d’aller aussi loin, et on est resté à l’intérieur avec des dimensions de courses tout à fait acceptables pour une flotte de 105 bateaux : 3 tours en 45 minutes. Plan d’eau ultra plat sur la partie haute, et clapot court et haut en bas près des digues nous ont permis d’atteindre les jours de vent fort entre 7 et 9 nœuds au près et entre 15 et 18 nœuds au portant.
En termes d’effets de site et de complexité, c’était plutôt léger, avec peu de rotations de vent et un vent assez stable en intensité.
Finalement, ce qui a été le plus impressionnant tenait plus du fameux FOG. Toujours regarder au vent de la colline de Portland pour savoir si on va vers le soleil ou le brouillard. Et quand ça tombe, ça tombe. Heureusement, on n’a jamais eu plus de 10 nœuds dans le brouillard. Sinon, ça aurait été la pagaille.
• Comité de course
L’organisation sur l’eau était comme d’habitude top quand les conditions étaient top, et pas top sinon. C’est facile de critiquer, mais attendre 11 heure alors qu’il y avait du vent le matin, ensuite attendre 1 heure le vent, ensuite lancer dans le brouillard, annuler, lancer dans le brouillard, valider la manche, renvoyer à terre pour cause de brouillard, alors que au port c’était déjà grand soleil, être à terre quand le vent se lève et retourner sur l’eau quand le vent est monté à 20 nœuds, c’est ce qu’on peut appeler une journée un peu frustrante… Cela dit, ça enchainait bien et les lignes étaient équilibrées, même dans la baston. Le coup des 3 tours sur parcours court dans 20-25 nœuds n’était pas pour me déplaire mais s’il a fait mal à beaucoup. Après tout c’était un mondial !
Le comité de course à terre était plus light. Mauvaise gestion du panneau d’affichage, mauvaise gestion du distingo DNS, DNC, DNF. Ce n’était pas très pro pour le club d’accueil des jeux.
• Rythme et niveau
Le niveau était clairement élevé. En qualité et en volume pour le jour de pétole, et en qualité pour les 15 premiers dans la baston.
Dans le petit temps, c’était assez facile d’identifier qui avait un passif de régatier pur et qui était issu de la voile loisir ou de la régate saucisson. L’expérience des départs monotype était primordiale sur cette ligne à 105 bateaux. Même le premier départ ou je suis 3 longueurs au-dessus de la banane, 1 minute avant le départ, je me fais couvrir en 3 longueurs
Dans le gros temps, on peut diviser la flotte en 3 catégorie, ceux qui régatent, ceux qui régatent mais dessalent parfois, pour terminer par ceux qui dessalent systématiquement. La taille du deuxième contingent était significatif, et signe un niveau voile vraiment élevé à mon sens dans la série.
• Logement
On était logés dans un ancien batiment militaire énorme réorganisé en hotel restaurant. Chambres correctes, je retiendrai le serveur zombie, et les jolies serveuses insupportables qui énervent dès la première minute de la journée. Superbe vue sur le sud-ouest de la presque ile depuis le restaurant, et donc vue des vagues de courant systématiques qui sont gigantesques et assez connues : The RACE.
• Technique
Pratiquement, on a appris tous les 3 pas mal de choses en musto durant cette semaine. En ce qui me concerne, j’ai progressé et appris sur l’utilisation du compas au près, au portant, dans la pétole comme sur les longs bords. C’est vraiment un outil que je commence à solliciter aux bons moments, à la bonne fréquence.
J’ai également progressé sur le réglage de mon bateau. Maintenant, je sais que je suis un bourrin, et je sais quel genre de quête il me faut. Aussi sur le cunningham et sur la pantoire, j’ai des ordres de grandeurs plus fins.
Progression sur les choix matériels et sur l’optimisation du bateau. Voir 100 bateaux préparés différemment, ça donne forcément des idées. Le choix des bouts en particulier.
Dans la baston, j’ai identifié et compris que plusieurs modes de conduites au près pouvaient être efficace, et il ne reste plus qu’à travailler le passage d’un mode à l’autre.
J’ai enfin validé l’intérêt d’un travail de préparation physique de fond, et j’en profite pour remercier Michael avec qui on a couru régulièrement cet hiver. L’hiver prochain ce sera avec les jeunes.
• Resultats
Les résultats tournent à mon avantage, tandis qu’ Emilien reste un peu sur sa frustration d’avoir subi le vent fort. Vu nos parcours respectifs, je pense qu’il n’y a pas de surprise, et on est d’accord pour dire l’énorme intérêt qu’ont constitué nos entrainements de printemps sur deux jours, à deux et plus. Dès l’entrainement on pouvait déjà lire nos espaces d’aisances respectifs.
Pour le futur, on va essayer de renouveler le schéma de rassemblement d’entrainement. Non sur un rythme périodique, ni sur un principe ponctuel, mais comme nous sommes proches l’un de l’autre, sur un principe de grappe d’entrainements successifs afin de minimiser les déplacements de matériel et le temps de manutention. En choisissant bien la période de l’année il y a moyen de caser des séquences de 2 ou 3 entrainements successifs et c’est bien le moins qu’il faudra pour ne pas stagner et performer sur les régates bsp comme sur les futurs mondiaux mustoskiff !

Merci Gilles pour ce beau débrief complet thumbsup;

Ahh si j'avais 15 ans de moins, çà serait vraiment tentant. ;rolleyes;

Maintenant que la classe commence d'avoir quelques années, et donc des bateaux (un peu plus) abordables, ce qu'il faudrait pour vous tous serait que les solo trap se regroupent progressivement sur un support unique
Ca vous permettrait de bien progresser.

Pour revenir sur ta conclusion, il me semble qu'en début d'année tu as navigué sur plusieurs support (en 29er avec Michael, puis avec tes jeunes etc etc ...) ?
Même s'il y a des transferts de compétence inter-support, si c'était à refaire tu referais de même, ou tu éviterais l'éparpillement des supports ?

Encore Merci pour ton feed-back

Les questions que tu soulèves ne se posent pas en fait.

Je pense qu'elles sont du domaine du fantasme. Tant l'homogènéisation d'une flotte intersérie que l'entrainement mono maniaque sont pour le commun des mortels, une illusion tant sur le plan de l'efficacité que du réalisme de sa mise en place pratique.

Paradoxalement, je pense meme que c'est en pensant pragmatiquement le contraire qu'on a le plus de chance d'arriver à une pratique large, homogène, rigoureuse et performante.

thumbsup; :-*

Juste une remarque que m'inspire ta description, très intéressante par ailleurs. La WPNSA a été payée pour moitié par l'argent de la loterie (£3.3m via Sport England qui s'occupe de d’allouer les fonds récoltés par la National Lottery) qui finance tous les ans ce genre de projet.
On devrait faire pareil avec l'argent de la Française des Jeux!

Evidemment, je suis d'accord avec Lardon suite aux remarques de Rémi P.
Rien de pire que l'homogénéisation des supports à notre niveau de pratique. En s'entrainant déjà à 4 ou 5 solitaires du même type on progresserait encore plus.
Désolé d'être un bon vieux libéral mais c'est en ayant des attitudes malthusianistes, en réduisant le nombre de support qu'on a tué la pratique de la voile légère. Et pour ceux qui voudraient me mettre en contradiction avec certaines positions que je peux tenir sur la réduction des séries au championnat de France jeune, je tiens à rappeler qu'il y a une différence entre les titres et la pratique. Ca c'est juste au cas où certains Tiffonistes traineraient dans le coin.
Bref une "monotypisation" des flottes de skiff n'apporterait pas beaucoup sur la progression de gens comme Lardon et Emilien.

Pour en avoir discuté avec Gilles encore hier, et comme je le disais plus haut, je pense que sur ce type de bateau, les Français comme Gilles, Emilien etc sont avantagés dans une flotte comme cela et dans des conditions de baston... S'ils ne dessalent pas. Ils pourraient rentrer facilement dans les 20 de manière plus régulière. Le boat-handling commence à être très bon, de même sans doute que les réglages et les vitesses. Par contre sur le plan de la régate pure (tactique, stratégie, mental), il y a à progresser. Et c'est pour cela que des Anglais par exemple sont plutôt devant dès que les conditions deviennent moins exigeantes.

Quant à la multiplication des expériences sur différents supports dans une saison, je pense que là aussi c'est plutôt une bonne chose. Au haut niveau, sans doute pas encore assez en France, la mode est à la multiplication des expériences dans d'autres séries, d'autres épreuves. Même à notre niveau cela servirait et cela sert à Gilles. De même sans doute que de s'occuper d'une équipe de jeunes et de passer du temps sur un zod à regarder...

Bref, pour progresser, ce qu'il faut c'est non seulement de la régate mais aussi l'apprentissage des automatismes de la régate (sur ce plan là la marge de progression est énorme). Et là je rappelle ce que j'ai toujours dit depuis longtemps : le coaching comme au Der quand il est bien fait est fondamental mais je pense aussi que plutôt que de multiplier les régates, on ferrait bien de se payer des weekend d'entrainement à l'ENV ou à Marseille avec des spécialistes.

Pas grand chose à rajouter à l'excellent débrief de Gilles, si ce n'est un commentaire franchouillard sur la bouffe anglaise ;evil; , et l'analyse de ma performance personnelle .

Pour résumer, car je pousserai plus loin l'exercice sur mon blog :

- je me suis bien senti pendant les manches de petit medium : dans ma capacité à prendre de bons départs, à grapiller des places dans le paquet avec des coups tactiques/stratégiques et à tenir en tête de flotte lorsque c'est le cas. Reste à rendre ça régulier.
- j'ai beaucoup souffert en vitesse et en boat handling dans la brise, mais j'ai appris des choses intéressantes et j'ai repoussé le "fear factor", je dessale en manche mais je ne galère plus avant/après. Content aussi d'avoir fait une manche dans 25 noeuds sans dessaler.
- manque cruel d'impact et de résistance physique, ceci dit faudrait voir ce que ça donne sans dessaler 3 fois par manches :-x

Sinon, je ne suis pas d'accord avec Gilles et Cédric sur l'impact de la "monotypisation" sur la progression.

On progresse plus à naviguer souvent et à plusieurs sur le même bateau. C'est une évidence (réglages, manoeuvres, speed tests...).

Après une homogénéisation peut être néfaste au foisonnement et au fameux développement de la pratique, là on est bien d'accord. Mais si on regarde uniquement la progression locale d'une flotte du point de vue de la performance, y'a pas photo.