L4K, baignade après affalage du spi ds de la brise

Samedi matin nous avons navigué en 4000 dans de la brise avec un vent relativement instable.
Sous spi on était rapide et super stable ... mais les problèmes arrivaient après l'affalage.
On se mettait à peu près en vent arrière, on rentrait le spi ... jusque là pas de pb.
Par contre après lorsqu'on voulait lofer on passait régulièrement à l'eau ... bon ok elle est encore bonne et ça fait un entraînement au ressalage, mais bon si on pouvait rester plus au sec ça ne serait pas plus mal.

Comment faites-vous ??? Affalez-vous le spi moins abattus afin de garder plus de vitesse? Ou alors avez-vous un méthode safe pour passer du vent arrière sans vitesse à une allure de près?

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Yvon je ne connais pas le poids de ton équipage.
Pour notre part avec Iris au moment d'affaler le spi dans de l'air. On est obliger de ce mettre plein vent arrière pour ne pas finir à l'eau (vue notre super poids 110kg). Mais le but est de passer le moins de temps possible dans cette position pour ne pas trop perdre de vitesse.
Une fois que les deux tiers du spi est rentré. Je commence à lofer en bordant progressivement la GV. Le foc si il le faut reste choquer voir fasseyent. Et surtout bateau à plat sans mettre l'échelle à l'eau.
Et une fois Iris au trap on reprend le foc.
Voilà en tous cas une partie de notre recette pour éviter la séance natation.

A priori oui Alain , mais dans mon cas également, dans la découverte du skiff c'est la manœuvre qui m'a le plus posé problème (Avec au moins trois dessalages cette année, dont un en régate à Toulon).

> Ma première erreur généralement consiste à descendre de l'échelle également quand j'abat et que l'équipier rentre au milieu pour affaler le spi. (Du coup si çà part à la gite, je suis trop lent pour ressortir).

> On garde souvent le foc au taquet avec le réglage du largue (je ne pense pas à la prendre en main). Du coup lors de l'auloffée (quand il y a du vent) comme le vent apparent a basculé sur l'arrière, au passage du travers le bateau par à la gite (même sur foc seul).

> A l'affalé l'équipier a tendance à s'avancer, comme le coque manque de volume à l'avant, et que le vent relatif bascule vers l'arrière, si l'étrave s'enfonce (dans une vague par exemple), et la tétière porte (vers l'avant), le bateau se "visse" et par en roulis incontrôlé.

Certes, je pense que le B-14 est plus délicat que le L4K because :
- pas d'avaleur (l'équipier reste plus longtemps au pied de mat).
- le foc est plus puissant

Il serait intéressant d'avoir le point de vue de Michael (qui a vu le B dans du vent et de la mer à Agde et connait très bien le L4K)

Pour le moment, j'ai corrigé mes habitudes en faisant attention au points suivants :

1> Le Barreur reste sorti, quitte à amener le bateau en contre gite (même si c'est à priori pas une assiette normal pour un lof). De plus en étant à plat ou légèrement contre gité, on peut sortir plus facilement.

2> Je prend l'écoute de foc en main, pour reborder au fur et à mesure de l'enroulée, en faisant repartir le bateau sur le foc. L'équipier peut alors finir le ménage même au milieu du bateau. De toute façon dans la brise, on ne perd pas grand chose si l'on tarde à reborder la GV.

3> Comme indiqué par Alain, surtout ne pas faire giter en rebordant la GV trop vite, car pour ressortir au trap, l'équipier doit "remonter la montagne en marche arrière" ce qui le ralenti.

Le meilleur truc que je pourrais donner, c'est
- soit de naviguer en solo et de s'entrainer à loffer à plat autour d'une bouée.
- soit en double, en laissant volontairement l'équipier au milieu.
Même entrainement pour l'abatée à la bouée au vent (sauf que là, la contre-gite est obligatoire pour abattre naturellement en toute sécurité.

Michael [strike]ou Batiste[/strike] si vous nous lisez , un ptit mot spécifique L4K thumbsup;

Edit : Crosspost avec Baptiste
Question d'ailleurs Batiste : tu repars sur la GV, et non sur le foc ?
C'est sur çà aide à loffer, mais dans la piaule en B, je préfère me faire repartir sur le foc (idem en sortie de virement) ... la GV, je ne peux pas assez la reborder pour bien redémarrer

Haa, j'aime bien ce genre de sujet sur breizhskiff!

Alors, je pense que vous avez la bonne technique d'affalage. Juste bien garder le barreur dans une position de rappel, ou semi rappel, ou position rappellisable rapidement(pieds sous les sangles, jambes flechies, arête fessière sur l'arête du liston,bras fléchis détendus,...), afin de ne pas être en fausse panne complète et pouvoir conserver un minimum de gv.

Ensuite pour l'auloffée.

Je pense que les écueils à bien avoir en tête sont :

*Pas de gite au début de l'action de barre, voir une légère contregite, afin d'éviter le couple de lof lié au déplacement du centre vélique sous le vent du centre hydro.

*Un temps limité au travers et donc une action de barre non lente.

*Une coordination/communication barreur-équipier afin de conserver le bateau à plat durant la rotation: il faut:
**être sur d'être prêts tous les deux.
**être coordonnés et donc commencer la rot ensemble.
**être daccord sur la vitesse de rotation.

*Prioriser les actions durant la rotation. Il faut:
**Lofer, sortir au rappel et trapèze, ensuite border gv, ensuite border foc.

Pourquoi cet ordre d'actions?
On sort au rappel durant le début de la rotation, entre vent arrière et bon plein, lorsque le vent réel est au travers, et quand la force centrifuge est significative. Le repère pour définir de combien on sort, c'est à plat.

Une fois que l'on a passé le travers, la grand voile va commencer à fassayer si on ne fait rien. Il va donc falloir border une fois le travers passé afin de ne pas finir au près, mais à la contre gite.

Enfin, le foc n'est pas la priorité puisque surbordé durant la rotation, il ralentira l'auloffée (force vélique foc fait abattre) et fera giter le bateau. Idéalement, il faut accompagner l'auloffée en bordant le foc, mais dans une logique de gros vent et de maitrise imparfaite, ce n'est donc pas une priorité.

voila voila ma contribution thumbsup; :-*

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Rémi P wrote: Pour le moment, j'ai corrigé mes habitudes en faisant attention au points suivants :

1> Le Barreur reste sorti, quitte à amener le bateau en contre gite (même si c'est à priori pas une assiette normal pour un lof). De plus en étant à plat ou légèrement contre gité, on peut sortir plus facilement.


3> Comme indiqué par Alain, surtout ne pas faire giter en rebordant la GV trop vite, car pour ressortir au trap, l'équipier doit "remonter la montagne en marche arrière" ce qui le ralenti.

Tout est dit dans ces 2 conseils!!!! (Oublier le 2ème qui ne sert à rien.... En 4000 on laissait le foc se débrouiller tout seul, pas d'attention particulière à lui porter) Il suffit de les suivre à la lettre et il n'y aura plus aucun problème d'affalage et d'aulofée quelque soit les conditions de vents et vagues (ou presque....)

L'énorme avantage de laisser le barreur un peu excentré du bateau c'est que du coup on est plus du tout plein vent arrière mais sur un grand largue qui génère de la vitesse, donc de la stabilité! Et du coup plus de problème à l'aulofée puisqu'on est stable presque contre-gité pendant l'affalage...

Julien A. wrote: Tout est dit dans ces 2 conseils!!!! (Oublier le 2ème qui ne sert à rien....

Ya moyen de mettre les formes quand on considère apporter une expertise? :-*

Rémi P wrote: Michael [strike]ou Batiste[/strike] si vous nous lisez , un ptit mot spécifique L4K thumbsup;

Non mais attendez la, c'est qui qui donne la parole à qui ici? ;rolleyes;

Je sais que c'est anodin, mais quel que soit le sujet, j'aimerai être sur que ceux qui postent depuis longtemps ou ceux qui postent beaucoup se considèrent égaux à tous les autres. Un petit peu d'humilité dans le ton, vous etes des utilisateurs du forum ici, vous n'etes pas cadre dans votre entreprise.

Je pense que ce genre de distance qui progressivement s'établi entre les 'habitués' et les autres influe sur le niveau d'ouverture et d'accessibilité à un public nouveau. Et comme notre forum est une de nos principale vitrine. Ayant été critiqué sur ce sujet précis il y a 2-3 ans, je me permet d'exprimer mon ressenti récent.

Mes excuses, Gilles ;embarassed;

Loin de moi l'idée de distribuer la parole, mais je voulais justement indiquer que mes conseils de skiffeur récent (je l'ai d'ailleurs mentionné dans ma réponse), étaient spécifiques à ma monture et pas forcément corrects pour le L4K.

(Puissance vélique différente, pas d'avaleur, pas de trap etc etc ...).

Si j'ai mentionné Michael, c'est qu'il a couru avec moi en B-14 à Agde, et qu'on peu le considérer comme une référence en L4K à la vue de ses résultats récents. Il est donc bien placé pour confirmer / moduler ou infirmer les quelques recommandations que je formulais.

Je ne distribuais donc pas les rôles, mais bien au contraire sollicitais modestement d'autres avis de spécialistes du L4K. S'il en est apparu autrement j'en suis réellement désolé.

Rémi

Un grand merci à tous pour vos réponses éclairées et détaillées
Ca va nous être très utile ... on va essayer de mettre tout ça en pratique samedi matin

Baptiste, on est quand même un peu plus lourd que vous (surtout moi ), on doit être à environ 140 kg à sec.